L'heure de nous-memes a sonne

Nous ne voulons pas mener de petites batailles, contre des ennemis de petites dimensions, des fusibles, des trompe-l'oeil, des chiens de garde. Ce genre de combat, nous le laissons tous ceux qui nous vendent l'illusion que leur monde est si merveilleux quand il a cess de l'tre [...] Je ne retourne pas le peuple contre qui que ce soit. Je l'invite tirer des leons de l'histoire. Car le temps joue contre le Congo-Kinshasa. Nous sommes prts."

A travers 21 essais courts comme autant de messages adresss aux congolais, et par extension aux africains, Mufoncol Tshiyoyo nous invite ne plus faire usage de la langue de bois au regard des ralits que nous vivons depuis plus de 20 ans, nous encourage nous battre pour notre terre (et contre un ennemi identifiable et identifi) au lieu d'assister la liquidation de la population et de la jeunesse congolaises et nous enjoint nous affirmer comme peuple. Parce que les peuples ne sont jamais le fruit du hasard.

Pour reprendre une formule d'Aim Csaire dans sa lettre Maurice Thorez, qui, entre autres, fustigeait le fraternalisme ("Nous ne voulons plus nous contenter d'assister la politique des autres. Au pitinement des autres. Aux combinaisons des autres. Aux rafistolages de consciences ou la casuistique des autres"), l'heure de nous-mmes a sonn. Parce qu'il est de miser sur nous-mmes d'abord. Parce qu'il est temps de rpondre individuellement et collectivement au dfi qui est lanc notre intelligence. Parce que le peuple du Congo mrite mieux.